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mercredi 17 décembre 2014

Petit projet deviendra grand



Le site : de gauche à droite, la maternelle, le réfectoire et derrière, cachée, la cuisine


Hier Dapaong 35°C, ce matin Roissy 1°C. Le contraste est saisissant. Bien que notre cœur rayonne encore de la chaleur de la savane, Patrick et moi faisons de notre mieux ne pas claquer des dents. Comme toujours, le séjour a été intense et le temps a passé comme l'éclair. Nous rentrons avec la tête qui explose d'idées. Mais dans le RER glauque du petit matin, dans cet état comateux où on se trouve après une nuit passée dans l'avion, nous réalisons que nous sommes bel et bien de retour en France. 

Les objectifs de ce voyage  :
  • mettre en route le chantier des grottes de Nagou, activité génératrice de revenus,
  • avancer sur le Pacte d'aide aux villageois afin qu'il soit signé (ou pas) par tous en février lors du prochain séjour,
  • sensibiliser tous les villageois du plateau au concept de communauté de communes et régler une fois pour toutes le problème de ces collèges-fantômes construits de façon totalement anarchique et désordonnée.
 La suite du séjour et de nos entretiens avec les villageois nous amènera à amender nos projets, les modifier et finalement prendre plus tôt que prévu une orientation plus ambitieuse.

Découverte des installations 

 

 Nous sommes impatients de monter à Nagou. Nous allons enfin voir les installations en fonctionnement. C'est un moment très émouvant, premier signe vraiment concret de nos efforts : voir les bâtiments terminés et utilisés à plein rendement. 



La cuisine :  au menu de ce midi,  la « pâte », bouillie de mais agrémentée de sauce variant suivant la saison


Sac du mais qui sert à faire la « pâte »


 Aujourd'hui, vendredi, est un jour d'école et cela grouille d'enfants. Le repas pour le midi est déjà prêt. Les mamans s’organisent entre elles et font des tours. Rien ne peut être cuisiné en avance et lorsqu'elles sont à l'école rien ne se fait chez elles. C'est donc un surcroit de travail non négligeable. De plus il faut aller chercher l'eau pour le repas des  enfants (entre deux cents et deux cent cinquante).




Les femmes ont en effet dit à Didier* que le problème principal est, comme d'habitude, l'acheminement de l'eau. Nous avons donc apporté avec nous (dans le pick-up de Didier* : confort assuré et je vous confirme que la qualité des routes en Afrique n'est pas une légende !) une carriole achetée à Ouagadougou.


L'arrivée de coup de pousse est toujours une source de curiosité

Elle peut contenir huit bidons de chacun vingt litres d'eau. Comme cela les hommes pourront faire la corvée d'eau. Une homme là-bas ou un jeune garçon ne portera jamais une bassine d'eau sur la tête. On espère par ce biais donc décharger les femmes d'une partie du travail. Par contre nous avons appris, à notre grande contrariété, que les femmes ont encore recours en partie à l'eau du puits voisin pour faire la cuisine. Cette eau n'est pas bonne. Pour cuire la bouillie de maïs, les haricots, le riz qui constituent l'essentiel des repas, l'eau doit bouillir mais ce n'est pas une garantie (elle ne boue pas assez longtemps et reste le rinçage des ustensiles). Ce problème d'eau est vraiment crucial. Nous sommes plus que conscient qu'une réparation rapide des forages en panne sur le plateau est absolument indispensable. Heureusement ils sont déjà identifiés et l'opération peut aller vite.


Présentation de la carriole aux responsables de la cantine par Didier *
Dans le prochain billet je vous raconterai comment Patrick, maintenant surnommé  Patrick l'africain a sorti le grand jeu et s'est fâché très fort sur le problème de collège.








Je vous quitte avec le regard sérieux de ce bel ado de Nagou. À bientôt !














* Didier : membre du Rotary Club de Dapaong, notre contact qui surveille tous les travaux d'un œil d'aigle et avec une main de fer.


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